Cilaos se situe au centre de l'île, dans le cirque naturel du même nom, dans la partie sud du massif du Piton des Neiges. L'ensemble de son territoire communal se trouve dans les Hauts.
Les communes limitrophes sont Les Avirons, L'Entre-Deux, Saint-Benoît, Saint-Leu, Saint-Louis, Saint-Paul, Salazie et Trois-Bassins.
On accède au cirque par la route depuis Saint-Louis. À pied, les modes d'accès sont plus nombreux. On citera le col du Taïbit, au nord-ouest, d'où proviennent les marcheurs de retour de Mafate. Au nord-est, un autre sentier mène au Piton des Neiges en passant par la forêt du Grand Matarum.
Le blason de Cilaos représente, sur fond blanc, la forêt de cryptomerias : omniprésente, toujours renouvelée, jamais la même. L'écusson central symbolise les sources, ces eaux bénéfiques popularisées par Mac-Auliffe : torrents, bras et cascades qui font du cirque une parure de dentelle azurée.
Le mot Cilaos viendrait du mot malgache Tsilaosa, qui signifie « lieu où l'on est en sécurité »[]. En référence à cette origine supposée, la devise de la commune est « Cilaos, on y revient toujours ».
Néanmoins, selon certains historiens, le mot Cilaos trouverait plutôt ses origines dans le nom d'un esclave malgache nommé "Tsilaos", qui se serait réfugié dans ce cirque. C'est d'ailleurs par ces esclaves « marrons » (ou « noirs marrons ») en fuite que Cilaos fut d'abord peuplé. Évadés de chez leurs maîtres, les marrons profitèrent de la difficulté d'accès du site pour y vivre en toute liberté et en pleine nature.
Certains de ces esclaves s'étaient installés à l'Ilet à Cordes, qui devrait son nom au fait que les esclaves marrons qui s'y cachaient ne pouvaient accéder à ce plateau que par des cordes jetées depuis le haut des remparts. Se croyant en sécurité, ils furent très vite pris en chasse par des "chasseurs de marrons" armés et organisés.
Dans leur fuite, beaucoup de marrons furent tués. Parmi ces chasseurs figurait Mussard (l'un des plus connus à La Réunion), qui fit en octobre 1851 une incursion à Ilet à Cordes, où il découvrit deux camps d'esclaves en fuite. Des traces du marronage subsistent notamment dans la forêt de Tapcal, où des expéditions récentes ont mis au jour des ossements.
Après l'histoire tragique de ces premiers habitants marrons, qui furent certainement aussi les premiers à tracer ces "sentiers de chèvres" qui escaladent la plupart des montagnes abruptes du cirque, Cilaos resta un moment inhabité. C'est à 1850 que remonte officiellement son premier peuplement. Mais dès 1835 arrivèrent les "petits blancs" pauvres et sans terres. Ces colons développèrent une agriculture vivrière d'autosubsistance (lentilles, maïs, vin, petits pois, haricots, agrumes, élevage, ...). Les premières familles s'installent alors au Bras de Saint-Paul et d'autres sur Ilet à Cordes. Certaines installations remontent à la quatrième génération mais il semble que les premiers propriétaires, arrivés au début du XXe siècle, étaient les Gonthier et les Picard.
En 1866, la population atteint 960 habitants. Au début du XXe siècle, Cilaos comptait 2 500 habitants. Elle atteignait au recensement de 1982 le nombre de 5 629 habitants.
Ses principales activités sont le tourisme, la viticulture et la culture de la lentille. Sa broderie, plus connue sous le nom de jours de Cilaos, est par ailleurs réputée, le musée situé au centre-ville en direction de la "mare à joncs" est à visiter.
Les eaux sont réputées bienfaisantes, des thermes ont été aménagés à cet endroit à la plus grande joie des créoles. Une eau minérale gazeuse existe également depuis novembre 1999 et constitue la première de l'île[3].
Les lentilles de Cilaos sont cultivées principalement à Îlet à Cordes et ont été introduites dans les années 1850. Le cirque en produit déjà 25 tonnes en 1881. En 2004, la production est de 50 tonnes. C’est le climat et la formation géologique du Cirque qui donnent un goût particulier aux lentilles de Cilaos, dont sont très friands les gastronomes. La commune les fête chaque année en octobre.
Le vin de Cilaos (rouge, rosé et blanc) est apparu dès le début de la colonisation. En 1975, un décret de loi interdit la production de vin à partir du cépage Isabelle qui était le seul cultivé. L’État confie alors au CIRAD la sélection de cépages nobles pour donner aux viticulteurs une alternative à Isabelle. Trois cépages ont été sélectionnés : le Malbec, le Chenin et le Pinot noir. Ce n'est qu'en 1998 que 8 hectares de cépages sont mis en place et permettent de réaliser des vinifications de bonne qualité. Aujourd’hui, une vingtaine d’hectares sont cultivés et font la fierté de ses villageois.
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