Une fantaisie due à mon humeur passagère, J'ai déjà écrit beaucoup de chose sur mes voyages à Koh Dach, petit havre de paix situé à 11 kilomètres de Phnom Penh. (Lire les Posts antérieurs).
Pour le guesthouse de Koh Dach, voir le lien de Roger (http://villakohdach.unblog.fr/ )et pour l’association Poumakohdach, voir le lien afférent(http://kohdach-info.blogspot.com/).
Il existe aussi un forum sur le Cambodge (http://cambodge.forumactif.com/)où des passionnés (ées) échangent leurs idées et leurs voyages !
Forum très intéressant, une véritable mine de renseignements que j’ai quitté de mon plein gré car je n’aimais pas le côté dictatorial d’une certaine webmaster, Cela n’a guère d’importance cela fait aussi partie de la démocratie …….. !
Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
Ô Beauté ! ton regard, infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l'on peut pour cela te comparer au vin.
Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore ;
Tu répands des parfums comme un soir orageux ;
Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore
Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.
Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ?
Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien ;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.
Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques ;
De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant,
Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,
Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.
L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau !
L'amoureux pantelant incliné sur sa belle
A l'air d'un moribond caressant son tombeau.
Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,
Ô Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu !
Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte
D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ?
De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène,
Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! -
L'univers moins hideux et les instants moins lourds ?
Charles BAUDELAIRE(1821-1867)