De nombreuses espèces d'orchidées, surtout en zone tropicaleont disparu ou sont menacées, au bord de
l'extinction
ou ayant fortement régressé, pour deux raisons principales ; la destruction de leur habitat (déforestation, artificialisation des lisières forestières, fragmentation des forêts, drainage des zones humides pour la culture ou
l'assainissement, etc.).
Une autre raison, pour certaines espèces peut être la demande des collectionneurs (pression qui semble
moins importante depuis que l'on sait les dupliquer artificiellement).
Un autre problème peut être la régression ou la disparition d'un pollinisateur (insecte, oiseau, chauve-souris) dont
l'orchidée était dépendante.
À titre d'exemple, 226 espèces d'orchidées endémiques ont été découvertes et décrites
à Singapourdepuis 3 siècles. Aujourd'hui, 178 de ces espèces sont considérées comme éteintes, et seulement cinq sont encore
communes[].
Des programmes de conservation et plans de restauration des orchidées se mettent en place, ainsi que des programmes de monitoring visant à surveiller et évaluer l'état de
conservation d'espèces existantes, leur diversité génétique.
On cherche à augmenter leur nombre dans la nature ou en milieux semi-naturels, et urbains parfois par la
culture des semis ex-situ à fin de réintroduction dans des habitats
appropriés, y compris pour les épiphytes dans des arbres de bord de route, de parcs ou d'espaces naturels.
Le caractère symbiotique de certaines orchidées, la régression de leurs pollinisateur rend leur réintroduction
parfois difficile.
À Singapour par exemple, cinq espèces d'orchidées indigènes (Grammatophyllum speciosum , la plus grande orchidée du monde, Bulbophyllum vaginatum, Bulbophyllum membranaceum, Cymbidium finlaysonianum et
Cymbidium
finlaysonianum bicolor ont fait l'objet de mise en culture et expérimentation de réintroduction[].
Le pourcentages de survie à 8-ans après réintroduction varie de 10 % à 95 % pour G.speciosum,
l'espèce-cible des premières expériences de réintroduction.
La taille des plants réintroduits, le choix des arbres-hôtes, et la qualité du contexte thermo-hygrométrique semble jouer un rôle important dans le succès ou non des réintroductions[].
Majoritairement d'origine tropicale, ces plantes ont fait l'objet, de la part de
riches amateurs, à l'époque de l'expansion des empires coloniaux européens, d'un engouement particulier[].
Depuis, une meilleure connaissance de leur écologie, de la symbiose qui les unit à certains champignons spécifiques (du genre Rhizoctonia notamment) au cours du développement des embryons, la mise au point de milieux de cultures adaptés,
stériles, ainsi que la création d'hybrides horticoles moins fragiles, ont démocratisé leur culture.
La très grande variabilité génétique des orchidées, source de la richesse naturelle en espèces de ce taxon, la prête
d'ailleurs à une hybridation artificielle: plus de cent mille hybrideshorticoles ont été créés depuis la mise au point des
méthodes de culture.
Peu d'orchidées sont utilisées dans l'alimentation.
On relève toutefois le genre Vanilla, dont la gousse
est la vanille. La vanille est cultivée dans les régions tropicales, et son besoin en ombre rend possible son exploitation en agroforesterie.
Le Faham (Jumellea fragrans) entre dans la confection du
rhum arrangé, lui procurant son goût caramélisé.
La cueillette se déroule dans la nature, sur les sites de production, et engendre une raréfication progressive
de la plante.
Les orchidées des régions tempérées et méditerranéennes, aux tubercules très suggestifs, ont inspiré aux adeptes de la
théorie des signatures
un éventuel aphrodisiaque: on sait aujourd'hui qu'il n'en est rien.
Mais dans les régions du Maghreb, ces orchidées sont encore déterrées pour préparer le très populaire salep.
En Turquie notamment, 36 espèces parmi 10 genres sont en conséquence menacées d'extinction, et on estime à 42 le
nombre d'espèces ayant déjà disparu au cours de la dernière décennie.
La croissance des orchidées est sympodiale, le rhizomeémettant des pousses dans plusieurs
directions, ou monopodiale, avec une seule pousse.
Beaucoup d'orchidées tropicales sont épiphytes, et adaptées à l'ombre régnant dans la forêt
tropicale.
Elles présentent des tiges épaissies à leur base en pseudobulbes, avec des racines souvent pourvues d'un vélamen, voile de radicelles devant capter l'humidité
atmosphérique.
Epiphytes ou terrestres, les orchidées sont adaptées à des milieux difficiles, que bien souvent la symbioseavec des champignons permet d'exploiter.
Cette spécificité leur permet de coloniser des milieux relativement peu occupés par d'autres
espèces.
Plantes se reproduisant par pollinisation entomophile, une grande partie
d'entre elles montrent des relations de dépendance étroite avec des insectes pollinisateurs spécifiques, allant jusqu'à des stratégies de leurres visuels, olfactifs et
sexuels.
Ces relations spécialisées en font des espèces particulièrement menacées en cas de perturbations brutales de
leurs conditions environnementales.
Les semences des orchidées sont de très petite taille, et sont produites en très grand nombre: de cette façon
elles peuvent être facilement transportées par les vents.
En fait, leurs semences sont si petites qu'elles ne possèdent pas les réserves nutritives suffisantes pour
engendrer la germination.
Des sucres fournis par un champignon symbiotique permettent au germe de se développer en
protocorme puis en plantule.
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